
Le projet touristique controversé de Kolymbithres à Naoussa, prévoyant 8 200 m² de constructions sur un site de 320 000 m² — est de retour, bien qu’il ait été rejeté par le Conseil d’État en 2023 à la suite d’un recours citoyen.
Le promoteur EKTER a désormais déposé une nouvelle version du projet, d’une plus faible dimension (celui de 2023 prévoyait 12 000 m²) en soumettant un projet de décret présidentiel. Fait alarmant, le ministère de l’Environnement a décidé que ce plan ne nécessitait pas de mise en consultation publique. Le projet de décret a donc été transmis directement au Conseil d’État, sans que la communauté locale ni les autorités n’en soient informées.
Un conflit de longue date
Le projet de Kolymbithres est apparu pour la première fois en 2017 et fut rejeté par le conseil municipal. En 2018, une version révisée fut approuvée à la majorité, malgré les mises en garde sur son impact. Cette décision déclencha une large opposition :
- Des milliers de citoyens ont signé une pétition.
- Les Amis de Paros ont écrit aux ministres concernés et des députés ont interpellé le gouvernement.
- Des citoyens ont porté l’affaire devant le Conseil d’État qui l’a rejetée.
Le rejet par le Conseil d’État a confirmé ce que beaucoup disaient dès le départ : de tels projets, dans des zones naturelles et archéologiques sensibles, sont incompatibles avec l’avenir et le cadre d’aménagement de Paros.
Une opposition croissante
Depuis, les mentalités à Paros ont beaucoup évolué. L’île subit une suroccupation et une surconstruction grandissantes, avec des pressions accrues sur l’eau, les infrastructures, la circulation, déjà saturée dans cette zone où existe déjà un autre complexe hôtelier très important, et les paysages.
La majorité municipale actuelle (Paros avec Responsabilité et Unité) a déclaré son opposition catégorique à ce type d’investissements touristiques, et la Laïki Syspeirosi (Rassemblement populaire) maintient son rejet constant. Ce qui n’était autrefois qu’une position minoritaire est désormais devenu un large consensus : Paros ne peut pas absorber de tels projets.
Notre position:
Les Amis de Paros et d’Antiparos réaffirment leur opposition :
- Aux plans spéciaux d’aménagement (EΠΣ/EΣΧΑΣΕ), qui contournent la planification locale et favorisent des intérêts particuliers.
- À la suroccupation importante de l’île, dont l’effet cumulatif est tout aussi destructeur.
Les deux menaces mettent en danger l’environnement, le patrimoine culturel et l’identité cycladique de Paros.
Un appel à l’action
Le retour du projet de Kolymbithres rappelle la nécessité de rester vigilants. L’avenir de Paros ne peut pas se décider sans ses habitants.
Nous soutenons les citoyens de Paros dans leur mobilisation et sommes prêts, si nécessaire, à contribuer à cette lutte au niveau juridique.
Nous nous opposons aux plans spéciaux. Nous nous opposons aussi à la surconstruction en cours.
Nous agissons en faveur de la protection de Paros.

Signez la petition des associations et organisations de la société civile
“Il faut à tout prix empêcher la mise en œuvre du plan d’EKTER SA à Kolimbythres”
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