Les autorités locales de Paros-Antiparos ont récemment annoncé des travaux d’envergure pour:
- allonger la piste d’atterrissage de l’aéroport de Paros, afin de permettre l’accès à des aéronefs plus grands depuis l’étranger
- agrandir les bâtiments existants de l’aéroport.
Ces travaux seront cofinancés par des fonds européens.
Cette information suscite des espoirs et des craintes aux habitants de Paros-Antiparos, qu’ils y résident à temps plein ou à temps partiel.
Les espoirs suscités
Grande partie des habitants et des opérateurs de l’île y voient la facilitation de l’accès depuis les grandes villes de l’étranger, mais aussi la possibilité pour les habitants des îles d’y voyager plus facilement sans étape intermédiaire et à moindre coût (par des vols charters ou low cost comme Ryanair). Cela permettrait même la construction de plus grands et luxueux hôtels voire la possibilité d’aller à d’autres îles (comme Naxos, Myconos) via Paros. En outre, cela augmenterait la valeur des biens immobiliers de l’île (terrains et maisons).
Les craintes suscitées
L’afflux de grand nombre de personnes qui ne suivrait pas la capacité porteuse de l’île engendrerait des risques comme
- un trafic plus dense, avec les embouteillages qui l’accompagnent
- un traitement des déchets solides et liquides de plus en plus difficile/insuffisant
- des problèmes d’approvisionnement en eau potable.
Cette augmentation quantitative des touristes entraînerait une intensification des activités économiques vers un tourisme de masse à vols (jour et nuit) à bas prix et paquets à prix comprimés. Cela irait à l’encontre du souhait exprimé par la majorité des habitants pour la non-augmentation du nombre des touristes mais plutôt pour une prolongation de la saison touristique au printemps et en automne qui serait moins envahissante et plus respectueuse de l’identité culturelle et du caractère de l’île.
S’y ajoute la crainte que les activités économiques se déplacent vers des opérateurs étrangers aux deux îles au détriment des locaux. En outre, une intensification de la construction altérerait davantage l’environnement et le caractère des îles et serait néfaste pour leur développement.
En outre, le budget des travaux, inférieur à 50 millions d’euros, leur permet de passer pour l’instant en dessous des « radars » des autorités européennes et de l’obligation de consultation de la population locale, mais ne suffirait pas à financer les mesures nécessaires pour remédier aux inconvénients précités.
Que faire ?
Notre association s’ est adressée au Ministre compétent M. Hadjidakis, en précisant que notre démarche n’était ni politique ni idéologique et en demandant des informations sur les mesures prises pour que les travaux en question n’ aient pas d’ effets négatifs sur le caractère et l’environnement de l’ île qui a déjà subi une altération substantielle ces dernières années, en raison d’une hyperactivité touristique et l’exploitation démesurée de ses ressources. Plus particulièrement, nous avons demandé copie de l’étude d’évaluation d’impact environnemental et des informations sur la consultation préalable, ainsi que tout document officiel concernant les travaux « compensatoires » prévus pour pallier aux effets négatifs des travaux projetés.
Sur base des informations que nous recevrons et, pourvu que le cadre légal ait été respecté, comme nous l’espérons, nous proposerons aux autres associations et aux autorités locales une discussion sur les mesures correctrices/d’accompagnement à prendre.
Briot says
With this new airport
More tourists more houses more cars more polution. etc…
The end of the charm of Paros
Very Bad Direction
Very Bad News
Nicolas Stephanou says
Au milieu d’une crise qui semble avoir des liens avec la destruction d’écosystèmes, et sur une île devenue célèbre en raison de son minimalisme et sa petite échelle, la planification de l’extension de l’aéroport est l’occasion de réévaluer sérieusement l’idée qu’une croissance économique sans fin est une fatalité et ne peut être que juste envers nous.
Si nous étions raisonnables, nous viserions d’abord à améliorer la qualité de vie et la résilience aux crises imminentes des habitants. Encourager les investissements externes dans des méga complexes touristiques qui ont des effets néfastes sur l’environnement, le caractère de l’île et la cohésion sociale, tout en laissant peu d’avantages à l’économie locale, ne répond pas à cet objectif.
Nous souhaiterions plutôt cibler le type de touriste enclin à découvrir le lieu qu’il visite, à participer à ses événements avec ses habitants, à apprendre son histoire et ses traditions. Ce type de touristes est globalement dans une trajectoire ascendante, et les îles des Cyclades dissimulent organiquement toutes les ressources nécessaires pour couvrir leurs besoins. Ces voyageurs n’hésitent pas à passer quelques heures de plus pour rejoindre leur paradis en bateau et peuvent considérer la traversée de la mer Égée comme une expérience en soi.
Medioni says
On ne peut s’opposer a ce projet il est normal de vouloir se développer mais pas a n’importe quel prix l’ile de PAROS doit rester familliale et garder son authenticité elle ne doit en rien faire concurrence a MIKONOS et ressembler en été a SENTORiN l’île actuellement ne peut recevoir plus de touristes elle n’a pas la capacité hôtelliere et surtout la capacité sanitaire nous sommes sur cette île depuis plus de 10 ans et depuis 2 ans l’île est une poubelle a ciel ouvert les ordures ne sont pas ramassées les plages sont sales et on n’y trouve toutes sortes de papiers meubles carrosseries jetés n’importe ou a cela s’ajoute des chantiers qui ressemblent a des decharges donc avant d’ouvrir cette ile magique a plus de touristes prenons les devants en s’occupant en priorité au respect de la nature et de sa propreté cessons aussi d’y ajouter des fils électriques qui ternissent le paysage et les vues surtout quand ceux la sont posés sans la permission des propriétaires et a l’entiere convenance du service responsable voila j’aime mon île je la respecte