Les citoyens de Paros ont entamé une action contre l’occupation illégale des plages par des entrepreneurs qui y mettent des lits de plage au-delà des limites prévues dans leur contrat, voire de façon tout à fait illégale, même sans contrat.
A ce jour, deux rassemblements réunissant plusieurs centaines de manifestants ont eu lieu pour réclamer l’évidence : l’application de la loi sur le libre accès aux plages. Très vite, le sujet a été couvert quotidiennement par les médias nationaux et internationaux, avec de nombreux reportages.
Ce mouvement citoyen de Paros paraît être le plus efficace pour combattre les dérives d’un développement économique non maîtrisé, guidé par des seules considérations économiques à court terme, sans tenir compte ni préserver l’environnement naturel et l’héritage culturel du lieu.
La défense de la légalité constitue pour l’instant l’angle d’attaque le plus mobilisateur, mais elle ne suffit pas. La loi peut être modifiée dans un sens défavorable, comme ce fut le cas avec les limites imposées pour la construction de complexes touristiques près de la mer.
De surcroît, on pourrait questionner le principe même des plages occupées par des lits, souvent à deux places qui dénaturent les paysages Cycladiques. La recherche d’un gain économique ne doit-il pas être réglementé ? Par ailleurs ce développement incontrôlé crée des inégalités frappantes. Qui peut se payer un lit de plage à 80 euros la journée ?
Les plages ne constituent d’ailleurs qu’une partie d’un phénomène bien plus large. Les trottoirs, les places publiques sont souvent occupés par les tables des restaurants, là aussi de façon excessive, voire illégale. La question de fond concerne la préservation de ces « biens communs publics » qui doivent mis à l’abri d’une logique de profit et rendus accessibles à tous les citoyens. Mais aussi, la nécessité de diversifier l’offre touristique au-delà du soleil et de la mer, en mettant l’accent sur le tourisme patrimonial, est cruciale pour un avenir durable.
Il s’agit d’un débat utile à relancer à l’occasion des prochaines élections municipales.
Aux dernières nouvelles, le ministère de l’économie a appelé au respect des normes légales et demandé des vérifications sur leur mise en œuvre.
Restons vigilants cependant car l’important sera de vérifier la mise en pratique de la déclaration du ministère.
Consultez le site créé par Digitalparos, qui présente les concessions côtières légalement autorisées.
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