Lorsque la créativité et la sensibilité se rencontrent …
Le 12 Septembre 2015 le monde de l’art perd une femme qui depuis de nombreuses années, lui se consacre de la manière la plus absolue.
Evdokia Papouli Dimitropoulou, originaire des îles des Cyclades,Syros et Mykonos, mère de deux garçons, sculpteuse et peintre, offre ses services à la municipalité du Pirée, où elle vécut en offrant de la culture.
Autant le théâtre municipal que le théatre Veakio ont bénéficiés de ses soins alors que la Pinacothèque municipale, qui se situe dans le splendide bâtiment néoclassique du Pirée (un ancien bureau de poste), est une de ses créations.
Moments clés de l’oeuvre de cette femme exceptionelle sont la création de trois musées, celui de Panos Aravantinos, de Kastriotis et enfin, le plus important, celui de Nikos Perantinos, à l’oeuvre duquel elle consacre ses trente dernières années. Rendant hommage à ce dernier qui fut aussi son professeur, elle exécute la volonté de son mentor en créant le musée sur son île natale à Paros, dans le village de Marpissa.
Il se situe aujourd’hui dans l’ancienne école de Marpissa. Un bâtiment qui conserve tout le charme de l’architecture urbaine des Cyclades du début du XXème siècle et qui s’est élargi de cinq chambres neuves. C’est là qu’Evdokia Papouli abrite 196 oeuvres, des bustes et des motifs en relief de\ Perantinos, ainsi que des médailles, des pièces de monnaie et des dessins créés par celui qui est l’un des sculpteurs les plus importants de la génération des « Trente ».
Enseignante de nature, elle suit les traces de Perantinos et instruit aussi l’art de la sculpture au sein des mêmes ateliers, l’hiver à Athènes et l’été à Agia Anna de Parikia. Aux mêmes endroits où Perantinos et ses amis sculpteurs travaillaient le marbre de Paros « créent de la lumière », le bruit des marteaux continue à retentir aujourd’hui, grâce à elle et au travail de la nouvelle génération de sculpteurs qu’elle a enseigné.
Les anciennes carrières de marbre de Marathi, où durant les siècles de «la grande sculpture» des tonnes de lignite d’une superbe luminosité, fuient vers toutes les directions de la Méditerranée pour devenir des oeuvres inégalées, hantent les rêves d’Evdokia. C’est pour cela, qu’en 2011, avec beaucoup d’enthousiasme et d’efforts, elle réussit à organiser un symposium de six artistes qui résulte en une série d’oeuvres monumentales. Alors qu’elles se trouvent maintenant autour de la mairie de Paros, elles devaient orner le chemin qui conduit à l’entrée des anciennes carrières de marbre. Pour la petite île de Paros, cette galerie de sculptures en plein air, est un cadeau rayonnant.
L’esprit agité d’Evdokia Papouli ne peut se calmer par l’achèvement d’un projet unique. De suite, elle en conçoit et en développe un nouveau. En effet, en 2014, elle organise une nouvelle rencontre d’artistes, et ainsi le mois de mai, à Lagonissi à lieu un «petit symposium de sculpture, sur la route vers Sounion». Les jeunes sculpteurs de l’équipe d’Evdokia créent des oeuvres étonnantes afin de commémorer de manière créative cette «Journée internationale des musées».
Ceci n’est qu’un échantillon d’une gamme infinie des oeuvres inspirées qu’Evdokia crée tout au long de sa vie. Celles qui devaient suivre n’ont pu voir la lumière car elle meurt subitement.
En 2011, l’Association «Les Amis de Paros» avaient rendus hommage à Evdokia Papouli pour son travail et sa contribution à la vie culturelle de Paros.
Vaso Gkioni Zisimopoulou
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