Le premier ministre grec, Mr MITSOTAKIS, s’est affirmé au cours des dernières semaines parmi les leaders européens comme l’un des plus ardents prometteurs du développement durable et de la lutte contre le dérèglement climatique.
Lors de son intervention devant le SETE (l’association hellénique des entreprises du tourisme ), le 23 juin dernier, il a notamment affirmé son engagement pour développer un tourisme durable, combinant croissance économique et objectifs de durabilité environnementale, notamment par la promotion de la qualité de l’expérience grecque et la beauté naturelle de ses îles plutôt que la quantité. Il a affirmé que cela nécessitait un changement radical de mentalité : « Nous devons échapper à la tyrannie des arrivées ».
Lire l’article de Christina Poutetsi dans Protagon
Le tourisme au seuil d’une nouvelle ère
Ce qu’il a lié à la durabilité et à l’environnement. Le visiteur « qui laisse peu d’argent a la même empreinte environnementale que le visiteur qui peut laisser 10 fois, 50 fois, 100 fois le même argent ». C’est pourquoi « nous devons être très stricts dans la gestion des destinations, qui montrent des preuves fortes de saturation ». Même si des décisions difficiles doivent être prises, en particulier dans les destinations phares du tourisme grec.
Plus récemment, le 4 septembre, Mr Mitsotakis a commis une intervention particulièrement remarquée et remarquable, à Marseille, devant le congrès de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Le PM grec a présenté un plan en 6 points visant à protéger la biodiversité de la mer Méditerranée, notamment en réduisant la surpêche par l’insaturation de zones sans prélèvement ( à hauteur de 10% de la surface maritime grecque) et la réduction des déchets plastiques de 50% d’ici 2030.
Il a également insisté sur une totale protection des zones NATURA 2000 dés 2022 sur le territoire grec.
De telles orientations impulsées du plus haut niveau de l’État doivent immédiatement trouver des applications pratiques et concrètes au plan local, à PAROS/ANTIPAROS en particulier.
Dans cette perspective, il apparaît évident que le projet d’extension de l’aéroport de PAROS est à reconsidérer de manière radicalement différente de ses orientations initiales qui, rappelons-le, remontent aux années 1990. Il apparaît évident que sa principale motivation est de développer un tourisme de masse ce qui est en flagrant contradiction avec les propos du PM.
En outre, il est manifeste que ce projet traite de manière parfaitement désinvolte les zones NATURA 2000 qui jouxtent le périmètre aéroportuaire, ce qui également est en opposition avec le engagements du PM .
La municipalité de PAROS serait dés lors bien avisée de préempter ces contradictions en remettant sans plus tarder en cause ce projet d’extension devenu anachronique et dépassé .Elle devrait, par priorité, s’atteler à devenir le champion des Cyclades dans la protection de l’environnement et la promotion du tourisme durable.
Elle aurait tout à gagner en adoptant un tel positionnement particulièrement différenciant des autres grandes Cyclades, car le mieux adapté pour y attirer un tourisme de qualité susceptible d’y séjourner sur une période élargie bien au-delà des seuls mois d’été .
Dr. Wolfgang Bolz says
Please give us an English translation of this article – I would like to understand and comment…
I am a real fan of a sustainable tourism in Paros!!!
Wolfgang Bolz, Germany and Paros